Négociations en santé et services sociaux | Les syndicats dénoncent des reculs aux conditions de travail
28 juin 2023
Montréal - Pour les organisations syndicales représentant le personnel de la santé et des services sociaux membres du Front commun, les déclarations publiques sur l’état des négociations de Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, ne reflètent pas la réalité.
« Ce que le gouvernement nous présente comme des améliorations, ce sont des mesures temporaires très mal ficelées. Le projet patronal contient toujours des attaques à nos conditions de travail qui ratissent très large et dont les impacts seront permanents ! On attend encore un signal du gouvernement sur son intention de négocier de véritables améliorations, celles demandées par les travailleuses et les travailleurs », résument les porte-paroles de la FSSS-CSN, de la FP-CSN, de l’APTS, du SCFP-FTQ, du SQEES-FTQ et de la FSQ-CSQ.
Les syndicats déplorent que les ténors du gouvernement mettent plus d’efforts à tenter de miner leur crédibilité sur la place publique qu’à trouver des solutions pour améliorer les conditions de travail et de pratique ainsi que les services à la population. Contrairement à ce qui a été avancé récemment par Sonia LeBel, les propositions syndicales visent à assurer un meilleur fonctionnement des établissements publics tout en offrant des services 24 h/24, sept jours par semaine. Les syndicats ne se limitent pas à faire des vœux pieux – comme la fin des heures supplémentaires obligatoires (TSO) – , ils proposent des moyens concrets d’y arriver et souhaitent en discuter.
À l’heure actuelle, les représentantes et les représentants patronaux et gouvernementaux maintiennent des demandes constituant des reculs pour les travailleuses et les travailleurs. Notons, par exemple, l’allongement de la semaine normale de travail dans certains milieux, dont les CHSLD ou encore la révision des primes et des dispositions sur les heures supplémentaires et qui pénaliseraient le personnel. Selon les représentants syndicaux des différentes organisations, des reculs dans les conditions de travail du personnel seraient périlleux. En effet, pour assurer l’avenir du réseau public de la santé et des services sociaux et, notamment, relever les défis de main-d’œuvre auxquels il fait face, il y a urgence de mettre en place des solutions concrètes et permanentes venant bonifier substantiellement et de manière pérenne les conditions de travail.
Intensification nécessaire
Les syndicats demeurent concentrés sur l’objectif d’améliorer les conditions de travail au bénéfice de l’ensemble des usagères et des usagers du réseau public. Alors que les négociations se poursuivront au cours de la période estivale, ils appellent le gouvernement à s’assurer que la partie patronale soit dans le même état d’esprit pour parvenir à des avancées aux tables de négociation. Rappelons que la ministre LeBel affirmait, en avril dernier, vouloir parvenir à un règlement avant l’été.
Les organisations syndicales poursuivront la mobilisation l’automne prochain. Le samedi 23 septembre 2023, les travailleuses et les travailleurs de la santé et des services sociaux manifesteront avec celles et ceux des secteurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur lors d’une grande marche en Front commun, à Montréal ; la population est invitée à se joindre à celle-ci pour préserver les services publics.
Sources :
FP–CSN, FSSS-CSN, APTS, SCFP-FTQ, SQEES-FTQ, FSQ–CSQ