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COVID-19 | Québec doit valoriser le travail du personnel de laboratoire en Gaspésie

14 avril 2021

Image COVID-19 | Québec doit valoriser le travail du personnel de laboratoire en Gaspésie

Lévis – L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) interpelle le gouvernement pour qu’il mette en place immédiatement des mesures de valorisation financière afin de reconnaître le travail titanesque effectué par les 365 personnes salariées des laboratoires de l’Est du Québec pendant la pandémie. Ce midi, des membres de l’APTS se sont mobilisé·e·s devant l’Hôtel-Dieu de Lévis afin de revendiquer cette reconnaissance.

« Au Québec, plus de 8 millions de tests de dépistage de la COVID-19 ont été réalisés depuis le début de la pandémie grâce à ces femmes et à ces hommes. Malheureusement, nos laboratoires sont dangereusement désorganisés par les conséquences de la pénurie de main-d’œuvre, qui ne fait que s’accentuer depuis un an. Le gouvernement peut renverser cette tendance en favorisant l’attraction et la rétention du personnel dans ce secteur névralgique », ont rappelé Jenny Tardif, Simon Dubé et Jean-Francois Travers, respectivement représentant·e national·e de l’APTS pour la Gaspésie, le Bas-Saint-Laurent et Chaudière-Appalaches.

Le gouvernement affirme publiquement depuis des années qu’une baisse du nombre de postes dans les laboratoires est à prévoir. Cette publicité négative a entraîné une diminution marquée des inscriptions dans les programmes d’études menant à un poste dans ce domaine. De plus, le personnel de laboratoire est majoritairement épuisé ou désengagé en raison du rythme de travail imposé depuis des mois.

« Le Bas-Saint-Laurent compte 180 travailleur·euse·s dans les laboratoires. Au cours des 6 derniers mois, près de 7 500 heures ont été effectuées en temps supplémentaire dans notre région. Moins de 45 % des postes sont à temps plein et la liste de rappel, qui constitue le tiers des salarié·e·s disponibles, couvre à peine les besoins de remplacement à long terme. Mis à part la santé de nos membres, ce sont les services à la population qui sont en jeu, surtout hors des grands centres » souligne Simon Dubé, représentant national de l’APTS pour la région du Bas-Saint-Laurent.

Chaudière-Appalaches dénombre pour sa part plus de 200 travailleur·euse·s dans les cinq laboratoires médicaux de la région. Dans les dernières années, et même en pleine pandémie, ces personnes ont été maintes fois bousculées par la réforme OPTILAB ainsi que par des orientations strictement politiques visant à forcer la centralisation des services, et ce, avec de lourdes pertes au niveau du personnel, de l'expertise et de la vitalité régionale. De plus, une immense quantité d'argent est utilisée par le CISSS pour réaliser le tout, pour de l’appareillage et du transport, au détriment de la qualité des services rendus et en dépassant allègrement le budget original. « Pour qui est-ce payant? », demande Jean-Francois Travers, représentant national de l’APTS dans Chaudière-Appalaches.

La région de la Gaspésie compte pour sa part 65 technologistes médicales dans sept laboratoires. Depuis l’annonce de la réforme OPTILAB, la pénurie de personnel ne cesse de s’y aggraver. La perspective de carrière en région, l’attraction et la rétention du personnel se font de plus en plus difficiles, aggravant la qualité de vie du personnel de laboratoire. Malgré la pénurie, l’obtention d’un poste stable peut prendre une décennie. « Les coupures de poste, « l’optimisation » façon OPTILAB et la centralisation à l’extrême ne font qu’aggraver la situation des laboratoires. Il est plus que temps que cette réforme s’ajuste à la réalité Gaspésienne », soutient Jenny Tardif, représentante nationale de l’APTS en Gaspésie.

Pour être en mesure de maintenir des services de qualité dans les laboratoires publics, le gouvernement doit mettre en œuvre des actions concrètes immédiatement :

  1. reconnaître l’apport essentiel du personnel de laboratoire en mettant immédiatement en place des mesures de valorisation financière en contexte de pandémie;
  2. reconnaître publiquement qu’il y aura création de nouveaux postes au cours des prochaines années, contrairement à ce qui est répété depuis 2016;
  3. procéder rapidement à l’établissement du portrait actuel de la main-d’œuvre des laboratoires et en divulguer rapidement les résultats dans le cadre d’une rencontre avec l’APTS;
  4. établir un plan d’action complet et concret afin de lutter contre la pénurie de main-d’œuvre dans les laboratoires, comme cela se fait pour les infirmières.

« On ne comprend toujours pas pourquoi le gouvernement s’entête à refuser d’octroyer la prime COVID de 8 % et à celle dite “escalier”, pouvant atteindre 1 000 $, au personnel de laboratoire. En faisant la sourde oreille, il maintient une injustice inacceptable. C’est pourquoi nous demandons à nos ministres régionaux respectifs de faire pression sur la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, en faveur du personnel de laboratoire », ont conclu les trois personnes représentantes nationales de l’APTS.

À propos de l’APTS

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) regroupe et représente quelque 60 000 membres qui jouent un rôle indispensable au bon fonctionnement des établissements du réseau. Nos gens offrent une multitude de services en matière de diagnostic, de réadaptation, de nutrition, d’intervention psychosociale et de soutien clinique et de prévention, autant de services qui s’adressent à l’ensemble de la population.

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