L’expertise des hygiénistes dentaires sera mise à contribution dans les CHSLD
27 février 2019
Longueuil − L’annonce d’un nouveau programme de soins buccodentaires pour les personnes âgées en CHSLD, faite hier la ministre Marguerite Blais, est une bonne nouvelle pour l’APTS, notamment parce qu’elle prévoit la création de 42 postes d’hygiénistes dentaires dédiées uniquement aux CHSLD. La nouvelle aurait été plus enthousiasmante encore si le programme leur avait accordé davantage d’autonomie. Le volet des soins dentaires préventifs périodiques offerts par des hygiénistes dentaires les oblige à se référer encore à un dentiste, ce qui compliquera et ralentira la dispensation des soins.
Si l’APTS est déçue de voir encore retardé le projet de modernisation de la pratique dentaire qu’elle réclame depuis des années, elle se réjouit toutefois de plusieurs éléments inclus dans le cadre de référence du programme, comme la formation continue des hygiénistes dentaires et l’offre de stages en CHSLD.
« Les hygiénistes dentaires agiront comme personne-ressource pour les équipes de soins en CHSLD, a commenté Stephen Léger, vice-président à l’APTS. C’est là une preuve de reconnaissance de leur rôle important dans la prévention buccodentaires. Mais avec leur expertise, elles pourraient faire davantage. » Spécialistes de la prévention par leur formation, les hygiénistes dentaires sont en mesure d’assurer l’évaluation, la détermination et la réalisation du plan de traitement préventif. « Étendre leurs responsabilités permettrait en outre d’optimiser l’allocation des ressources », tient-il à souligner.
Tel que conçu, le programme reconnaît également la nécessité de fournir du renfort aux équipes de soins pour qu’elles puissent donner ces nouveaux soins sans qu’ils ne représentent une surcharge de travail. Cette préoccupation est encourageante et devrait inspirer d’autres décideurs du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), selon Stephen Léger.
« Il ne reste plus qu’à espérer que le MSSS mène à terme ses travaux sur la modernisation de la pratique buccodentaire et accorde une réelle autonomie professionnelle aux hygiénistes dentaires. Elles seraient alors pleinement en mesure de rendre les soins préventifs significativement plus accessibles, au bénéfice des groupes vulnérables comme les personnes âgées, les personnes à mobilité réduite et les enfants », conclut le porte-parole syndical.