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Des coupes budgétaires dans les Laurentides fragilisent les services aux familles et aux personnes vulnérables

7 février 2025

Des coupes budgétaires dans les Laurentides fragilisent les services aux familles et aux personnes vulnérables - APTS

Saint-Jérôme – L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) des Laurentides dénonce vivement la réduction drastique des services de soutien aux familles et aux personnes en situation de handicap dans les Laurentides. La décision du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides de couper de moitié l’accessibilité au programme Chèque emploi, qui permettait d’accompagner les familles, les adultes et les enfants ayant des besoins particuliers, met en péril la qualité de vie des personnes usagères et augmente la pression sur les professionnel·le·s qui les soutiennent.

Cette décision entraîne notamment une réduction des heures d’accompagnement pour les familles qui bénéficient du service jeunesse. 

Alors que certaines d’entre elles obtenaient en moyenne 30 heures de soutien par semaine, elles n’auront désormais droit qu’à 15 heures. D'autres connaissent des réductions de services moins drastiques, mais tout aussi dommageables étant donné leur situation déjà précaire. Les intervenant·e·s sur le terrain, mis·es devant le fait accompli, ont dû annoncer cette nouvelle difficile aux familles concernées, une situation qui a provoqué un malaise profond chez le personnel.

« Ces coupures ont des conséquences dramatiques sur des familles déjà en grande détresse. Elles sont abandonnées à elles-mêmes tandis que nos membres, qui consacrent leur carrière à aider les personnes les plus vulnérables, voient leurs conditions de travail se détériorer. Nous demandons au CISSS de revenir sur cette décision inacceptable », déclare Marie-Ève Meilleur, représentante nationale de l’APTS dans les Laurentides.

Par ailleurs, le programme de Soutien aux familles (SAF) subira également une transformation inquiétante. Alors que les familles bénéficiaires devaient jusqu’ici fournir une reddition de comptes écrite, elles devront désormais justifier leurs dépenses à travers quatre rencontres annuelles avec les gestionnaires de cas. Ce changement, qui a pour objectif d’alléger le poids bureaucratique qui incombait aux familles, alourdira considérablement la charge de travail des technicien·ne·s en travail social, qui gèrent déjà plus de 200 dossiers chacun·e. Une évaluation rapide des nouvelles exigences révèle que ces personnes devront effectuer 1 300 interventions supplémentaires par an, un fardeau insoutenable qui aura un impact sur la qualité du suivi offert aux familles.

« Il est inacceptable que le gouvernement prétende protéger les personnes vulnérables alors qu’il leur impose des mesures qui réduisent leur accès aux services essentiels. Ces changements auront des répercussions importantes non seulement sur les familles, mais aussi sur nos membres, déjà épuisé·e·s par des charges de travail devenues ingérables », ajoute Marie-Ève Meilleur.

L’APTS des Laurentides exige du CISSS et du gouvernement provincial qu’ils reconsidèrent ces décisions et rétablissent les services de soutien aux familles et aux personnes en situation de handicap. Elle invite également la population et les organismes concernés à se mobiliser contre ces compressions qui menacent la qualité des soins et des services sociaux dans la région.

À propos de l’APTS

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) représente plus de 65 000 membres à travers le Québec, dont plus de 4 300 dans les Laurentides. Ces professionnel·le·s et technicien·ne·s jouent un rôle crucial dans la prestation de services de diagnostic, de réadaptation, d’intervention psychosociale et de soutien clinique, contribuant ainsi au bien-être de l’ensemble de la population.