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Recrutement en ville pour le CISSS de la Gaspésie: Un pas dans la bonne direction qui en appelle un autre, selon l’APTS

12 décembre 2018

Chandler - L’APTS salue l’initiative conjointe de Stratégie Vivre en Gaspésie et du CISSS de la Gaspésie, qui ont mis sur pied une « brigade » de recrutement qui s’est rendue dans les grands centres urbains de la province, la semaine dernière, pour mousser les emplois en Gaspésie auprès des finissants et des travailleurs de la santé.


Les problèmes de main-d’oeuvre sont criants dans le réseau gaspésien de la santé et des services sociaux, de rappeler Guylaine Michel, représentante nationale de l’APTS en Gaspésie. « Toute initiative qui vise à remédier à cette situation est une initiative bienvenue », tient-elle à souligner.


La crise de la main-d’oeuvre dans le réseau appelle toutefois à travailler sur plusieurs fronts, fait valoir la représentante de l’APTS. L’idée de former une « brigade de sarraus blancs » pour vanter les avantages à travailler dans notre belle région est rafraîchissante et originale. Attirer la main-d’oeuvre est important et nécessaire; la retenir l’est encore plus cependant.


« Pour y parvenir, il faut offrir plus qu’une région, insiste Guylaine Michel, il faut offrir des emplois réellement attractifs. Un psychologue (profession dont notre réseau a cruellement besoin en Gaspésie) se laisserait-il séduire par une offre d’emploi pour un poste occasionnel ou temporaire, à temps partiel et à durée indéterminée? Partirait-il de Montréal ou de Québec pour se laisser envoûter par le chant des sirènes gaspésiennes? »


Il y a lieu d’en douter, selon la représentante de l’APTS. C’est pourtant une offre d’emploi qu’on pouvait récemment consulter sur le site d’Emploi Québec, précise-t-elle, pour un poste offert au CISSS de la Gaspésie. « Un tel poste n’est pas attractif, ni à court terme ni à long terme. Et c’est malheureusement symptomatique d’un problème profond auquel il faut remédier : le manque d’attraction des conditions de travail. »


L’enjeu est actuellement au centre des négociations locales entre le CISSS de la Gaspésie et l’APTS, qui revendique justement de meilleures conditions de travail pour pallier à cette situation. « Ces négociations sont l’occasion de trouver des solutions à un problème qui permettront au CISSS de se positionner comme un employeur de choix recherché par la main-d’oeuvre, une opportunité dont les deux parties peuvent sortir gagnantes », fait valoir Guylaine Michel.


Les revendications de l’APTS concernant les personnes en absence-maladie sont notamment au coeur de cette problématique. Un meilleur soutien clinique permettrait au personnel en place de mieux faire son travail et d’éviter de se retrouver dans un contexte de surcharge qui complique non seulement l’exécution et l’organisation du travail, mais qui contribue aussi et beaucoup à la perte d’attraction des emplois qui en sont affectés.


« Se rendre dans les grands centres urbains pour attirer la main-d’oeuvre est un pas dans la bonne direction pour notre réseau. Il en faut un autre toutefois, plus déterminant encore : offrir des postes vraiment attractifs, non seulement pour attirer l’attention de la main-d’oeuvre venue d’ailleurs, mais aussi et surtout pour lui donner l’envie de travailler et de vivre en Gaspésie pour longtemps. Voilà le vrai défi », de conclure Guylaine Michel.


À propos de l'APTS


L'Alliance du personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux (l'APTS) regroupe et représente quelque 55 000 membres qui jouent un rôle indispensable au sein des établissements du réseau. Nos gens offrent une multitude de services en matière de diagnostic, de réadaptation, de nutrition, d’intervention psychosociale et de soutien clinique et de prévention, autant de services qui s’adressent à l’ensemble de la population. L’APTS réunit plus de 900 membres en Gaspésie.