Manifestation à Saint-Jérôme : des locaux du CISSS des Laurentides dans un état lamentable
3 novembre 2022
Saint-Jérôme – Près de 200 personnes membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux dans les Laurentides se sont réunies ce midi en face des bureaux du CISSS des Laurentides pour dénoncer l’état lamentable des locaux dans lesquels elles sont obligées de travailler. Portant tuques, mitaines et foulards, les manifestant·e·s ont exprimé leur ras-le-bol face au manque d’écoute de leur employeur.
En effet, le CISSS des Laurentides fait la sourde oreille depuis plusieurs mois face aux revendications légitimes de ses salarié·e·s des secteurs DI-TSA (Déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme), DPJ (Direction de la protection de la jeunesse) et GBM (Génie biomédical). Malgré des demandes répétées d’amélioration de la qualité de vie en milieu de travail dénonce leur syndicat, l’APTS Laurentides, l’inaction de la direction du CISSS est flagrante.
Des conditions de travail dégradantes
« Nous nous sommes rassemblé·e·s aujourd’hui pour manifester contre les conditions de travail de près de 230 personnes qui travaillent dans les locaux du CISSS sur le boulevard des Laurentides. Nous demandons une relocalisation ou des travaux de rénovation d’urgence. C’est inadmissible : la température des locaux varie entre 12 degrés et 28 degrés, tout dépendant de la saison. On gèle en hiver et on fond en été ! Ça n’a aucun sens, il faut que ça change. C’est ça, un réseau de la santé et des services sociaux plus humain ? », s’indigne la représentante nationale de l’APTS pour la région des Laurentides, Marie-Ève Meilleur.
De plus, non seulement les personnes qui travaillent dans les locaux du CISSS souffrent du manque climatisation ou de chauffage, mais en plus les bureaux sont dans un état lamentable.
« Les bureaux sont sales, usés à la corde; il y a des traces d’infiltration d’eau sur les plafonds. Ce n’est pas une manière adéquate de traiter les gens, c’est un profond manque de respect de l’employeur envers des personnes qui donnent tout ce qu’elles ont pour la population dans le secteur DI-TSA, à la DPJ et au secteur GBM (Génie biomédical). Vous savez, on parle sans arrêt de pénurie d’emplois dans ces secteurs, pensez-vous que c’est en traitant les employé·e·s de cette façon-là qu’on va en attirer d’autres ? », questionne la présidente de l’exécutif local de l’APTS dans les Laurentides, Chantal Daoust.
Voulant se faire entendre par la présidente du CISSS des Laurentides, l’APTS l’interpelle directement afin de demander la résolution immédiate du conflit.
« L’APTS Laurentides fera tout en son pouvoir pour que ses membres retrouvent un milieu de travail décent. Pendant ce temps-là, la PDG du CISSS des Laurentides Rosemonde Landry se cache dans ses beaux locaux rénovés. Viendrait-elle travailler ici par un matin d’hiver glacial quand le thermostat indique 12 degrés dans nos locaux? Poser la question, c’est y répondre! Ce n’est pas juste une question de santé, c’est carrément une question de dignité », a conclu la représentante nationale de l’APTS pour la région des Laurentides, Marie-Ève Meilleur.