Au CIUSSS Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal (CIUSSS CODIM), la négo locale est encore gelée!
12 septembre 2018
Montréal - L’équipe locale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) a organisé aujourd’hui une activité de mobilisation réunissant ses membres et les candidat·e·s des différents partis politiques dans le but de souligner l’absence d’avancement dans les négociations locales. Alors que la rentrée scolaire est derrière nous et que la campagne électorale bat son plein, la négociation des dispositions locales du personnel du CIUSSS CODIM tourne en rond depuis maintenant sept mois.
Les membres de l’APTS profitent de l’occasion pour rappeler à l’employeur qu’il est plus que temps qu’il négocie sérieusement. Depuis la fin février, il y a eu au total 15 rencontres de négociation. À chaque rencontre, l’employeur revient avec du réchauffé, sans nouvelle contribution à la discussion. Pour sa part, l’équipe de négociation de l’APTS a déposé toutes ses demandes et a répondu à l’ensemble des questions de l’employeur. « Les représentants de l’employeur se présentent aux rencontres sans réelle intention de régler les litiges, estime Teresa Muccari, représentante nationale de l’APTS. Quelle est l’intention derrière cette stratégie? Négocier ou attendre un règlement fixé par un médiateur? »
À travers le Québec, 19 tables de négociation sont présentement en cours. On rapporte des avancements pour presque la moitié des articles à négocier. Il est difficile dans ce contexte d’expliquer le manque de volonté de la part de l’employeur du CIUSSS CODIM.
La négociation des dispositions locales est l’occasion d’échanger entre l’employeur et le syndicat sur 26 matières. À la table de négociation, l’APTS propose des mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail de ses membres, favorisant notamment la conciliation famille-travail. Le syndicat réclame des conditions de travail favorables pour attirer et retenir de nouvelles employées.
La surcharge de travail est aussi un enjeu. La capacité à prendre en charge une clientèle de plus en plus lourde a ses limites si l’on veut respecter les conditions d’une pratique professionnelle de qualité. « Nous exigeons également le respect de l'intégrité physique et du bien-être psychologique de nos membres qui vont craquer sous la pression si l’on maintient ce rythme effréné », déplore madame Muccari. L’APTS exige en outre une plus grande autonomie professionnelle pour ses membres, de manière à ce qu’elles puissent exercer leur jugement clinique en réponse aux besoins complexes de leur clientèle. Dans un système de santé où la reddition de comptes prime sur la qualité des soins, le personnel se voit contraint de choisir entre le respect des codes déontologiques et les objectifs inatteignables de l’employeur ou du ministère de la Santé et des Services sociaux.
Dans le cadre de l’activité Négo-Pogo d’aujourd’hui, les membres APTS ont pu interpeller les candidat·e·s politiques sur les enjeux du système de santé et faire part de leurs doléances. Robert Comeau, deuxième vice-président de l’APTS, a dénoncé l’inaction de l’employeur et l’embauche d’un avocat d’une firme privée, alors que son département des ressources humaines compte plus de 300 gestionnaires. Léonie Blanchette, présidente de l’exécutif local, a vivement critiqué le manque de sérieux de l’employeur et réclamé davantage de respect dans le processus de négociation.
Pour consulter la webdiffusion de l’événement : https://www.facebook.com/syndicatAPTSCODIM/
À propos de l’APTS
Avec 55 000 membres, l’APTS est un syndicat incontournable du réseau public de la santé et des services sociaux au Québec. Elle représente plus d’une centaine de titres d’emploi distincts parmi le personnel professionnel et technique dans les domaines du diagnostic, de la réadaptation, de la nutrition, de l’intervention psychosociale, du soutien clinique et de la prévention.