Sombre bilan d’OPTILAB en Outaouais, un an après : Épuisement, détresse et rétention d’information

24 avril 2018

Sombre bilan d’OPTILAB en Outaouais, un an après : Épuisement, détresse et rétention d’information - APTS

Gatineau – Un an après le lancement officiel du projet OPTILAB, presque rien n’a bougé sur le terrain. La centralisation et l’uniformisation des laboratoires devraient permettre une amélioration de la qualité des services et un accroissement de l’efficience globale du réseau selon le MSSS. Mais l’équipe en Outaouais a un tout autre bilan à présenter.


Les travaux de 2017 au CISSS de l’Outaouais ont été essentiellement consacrés à réaliser une cartographie des processus de travail et à fournir au comité directeur OPTILAB du MSSS des estimés préliminaires des coûts et des impacts. (Source : Info Optilab CISSSO Vol,3 No 1 9 février 2018).


Pendant cet exercice administratif, que se passe-t-il sur le terrain? Cette date du 1er avril 2017 était totalement arbitraire et prématurée. Les établissements ne sont toujours pas prêts à opérationnaliser cette nouvelle réforme.


« Quelle était l’urgence de mettre autant de pression sur les établissements et les technologistes médicales (TM) du Québec afin d’être prêts pour le 1er avril 2017? Pourquoi avoir semé la désorganisation et bloqué l’embauche de TM en Outaouais? OPTILAB a paralysé les affichages de postes, augmentant ainsi les absences maladies et aggravant la surcharge de travail dans nos laboratoires », s’insurge Andrée Poirier, répondante politique dans la région de l’Outaouais.


En février dernier l’APTS dénonçait les retards dans les laboratoires de l’Outaouais. « Qu’en est-il deux mois plus tard? Les délais ne cessent d’augmenter. Des échantillons dorment toujours sur des étagères et d’autres ont pris la route vers Ste-Mary’s pour être analysés. Notre monde est fatigué. Nos laboratoires saignent. Qui va arrêter l’hémorragie? » s’interroge Andrée Poirier.


L’APTS demande de prendre en compte les recommandations de ses membres. À titre d’exemple, nos technologistes nous disent que l’achat d’un appareil d’une valeur de 50 000 $ réglerait le problème avec plus d’efficacité et moins de manipulation de leur part. « Il me semble que ce sont elles qui connaissent le mieux les besoins et les réalités du terrain. Écoutons-les », indique la répondante politique.


L’APTS demande aussi un réinvestissement majeur dans les laboratoires de la région de l’Outaouais afin de répondre à la détresse de ses membres, qui subissent la pression de la réforme et voient leur taux de temps supplémentaire obligatoire augmenter depuis plus d’un an. « C’est le temps de s’asseoir et d’écouter ce que les travaux d’OPTILAB ont comme impact sur le quotidien de nos TM. Nous sommes prêtes pour l’analyse et nous voulons des résultats STAT », exige Andrée Poirier.


Pour un bilan complet de l’APTS sur le projet OPTILAB, consultez son dépliant.


Pour voir la dernière vidéo de la campagne « Allô, y a quelqu’un? » : https://youtu.be/gz7DG5O9YmQ


#ALLOYAQUELQUUN?


À propos de l’APTS


Avec 55 000 membres, l’APTS est un syndicat indispensable du réseau public de la santé et des services sociaux. Elle représente plus d’une centaine de titres d’emploi distincts parmi le personnel professionnel et technique dans les domaines du diagnostic, de la réadaptation, de la nutrition, de l’intervention psychosociale, du soutien clinique et de la prévention. Dans la région de l’Outaouais, l’APTS représente 2 250 personnes salariées.