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Réseau de la santé et services sociaux de l’Outaouais: « Nous en avons assez d’être le parent pauvre », Andrée Poirier, porte-parole régionale pour l’APTS

8 août 2018

Réseau de la santé et services sociaux de l’Outaouais: « Nous en avons assez d’être le parent pauvre », Andrée Poirier, porte-parole régionale pour l’APTS - APTS

Gatineau – Dans une note socioéconomique rendue publique aujourd’hui, l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) démontre clairement que l’Outaouais est le parent pauvre du Québec en matière de financement des services de santé et services sociaux. En effet, comparativement à d’autres régions administratives ayant des caractéristiques similaires, l’Outaouais reçoit moins de financement, notamment en matière de « gestion de bâtiments » de « dépenses administratives » et de « soutien aux services ». De façon globale, la région reçoit 75% du financement offert aux autres régions, malgré le fait qu’elle soit en forte hausse démographique. Ce constat est doublement inquiétant pour les municipalités de Pontiac et Vallée-de-la-Gatineau qui figurent au palmarès des MRC les plus pauvres du Québec.


« Ce sous-financement chronique a des effets bien concrets sur les services offerts à la population, s’indigne Andrée Poirier, porte-parole régionale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS). Tout l’monde sait qu’en Outaouais, on a les pires temps d’attente aux urgences, qu’on attend plus longtemps pour voir un médecin ou pour se faire opérer, et que nos infrastructures manquent réellement d’amour. Mais là les chiffres sont clairs pour les services à la population. L’Outaouais reçoit moins d’argent notamment en santé physique, en santé mentale, pour les personnes âgées et pour les services en déficiences intellectuelles. »


Cet état de fait déplorable a également des conséquences sur le personnel professionnel et technique de la région. « Nos membres travaillent dans des conditions de plus en plus difficiles, où le manque criant de ressources fait de nouvelles victimes tous les jours, déplore Andrée Poirier. Dans un sondage réalisé auprès de nos membres, six sur dix se disent en état de détresse. C’est catastrophique. Le règne du « toujours en faire plus avec moins » doit cesser. Qu’attendent le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) et le gouvernement pour réagir ? Nos membres sont à bout de souffle et demandent des actions concrètes. »


Au cours de la campagne électorale qui s’amorcera sous peu, l’APTS-Outaouais entend être présente sur le terrain pour interpeller l’ensemble des candidats. « Nous exigerons des réponses à nos revendications. Comme le démontre la note de l’IRIS, nos demandes sont légitimes. Il est plus que temps d’y répondre », de conclure la porte-parole.


À propos de l’APTS


Avec 55 000 membres, l’APTS est un syndicat indispensable du réseau public de la santé et des services sociaux. Elle représente plus d’une centaine de titres d’emploi distincts parmi le personnel professionnel et technique dans les domaines du diagnostic, de la réadaptation, de la nutrition, de l’intervention psychosociale, du soutien clinique et de la prévention. Dans la région de l’Outaouais, l’APTS représente 2 250 personnes salariées.