Offre de services en réadaptation comportementale: Il faut aussi de meilleures conditions de travail

28 mai 2021

Montréal – L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) se réjouit de voir le ministre Carmant annoncer des investissements de 21 millions $ pour la réadaptation comportementale intensive des personnes vivant avec une déficience physique (DP), une déficience intellectuelle (DI) ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA) et manifestant un trouble grave du comportement (TGC).

« Ces investissements sont une bonne nouvelle, mais ils devront être accompagnés par des améliorations majeures dans les conditions de travail de nos membres. Le développement du plein potentiel des usager·ère·s passe nécessairement par la mise en œuvre de mesures pour mettre fin à la pénurie de main-d’œuvre. Des services de qualité impliquent d’offrir un environnement de travail où le personnel peut faire autre chose que gérer les urgences », plaide Benoit Audet, vice-président de l’APTS.

« De plus en plus de nos membres se plaignent de devoir faire du temps supplémentaire obligatoire. D’autres nous indiquent que leurs demandes de vacances sont refusées. Ils et elles quittent les unités internes et les résidences à assistance continue pour obtenir de meilleures conditions de travail », dénonce Benoit Audet.

L’APTS fait de l’attraction et de la rétention de la main-d’œuvre son cheval de bataille dans la négociation pour le renouvellement de la convention collective de ses membres. C’est pourquoi l’organisation syndicale propose d’intégrer des primes salariales de même que des congés supplémentaires pour les intervenant·e·s qui procurent les services de réadaptation comportementale aux usager·ère·s vivant avec une DP, un TSA ou une DI et un TGC. « Il est plus que temps de mettre fin à la dévalorisation chronique des métiers traditionnellement féminins. Pour y arriver, il faudra plus que des demi-mesures. Les besoins de la population sont criants. Pour les combler, il faut davantage de postes offrant de meilleurs salaires et des conditions de travail attirantes », affirme le vice-président.

Vers la grève

Devant le refus du gouvernement Legault de discuter de la mise en place de mesures concrètes pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre dans le réseau de la santé et des services sociaux, l’APTS n’a d’autre choix que d’exercer le mandat de grève qui lui a été confié par ses 60 000 membres. Par conséquent, deux premières journées de débrayage auront lieu les 7 et 8 juin, dans le respect du maintien des services essentiels.

À propos de l’APTS

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) regroupe et représente quelque 60 000 membres qui jouent un rôle indispensable au bon fonctionnement des établissements du réseau. Nos gens offrent une multitude de services en matière de diagnostic, de réadaptation, de nutrition, d’intervention psychosociale et de soutien clinique et de prévention, autant de services qui s’adressent à l’ensemble de la population.