Négociations locales au CISSS de l’Outaouais: L’APTS reçoit l’appui des élus de la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau
19 septembre 2018
Gatineau ̶ Alors que s’engage le dernier droit des négociations locales au sein du CISSS de l’Outaouais, dont l’échéance est le 21 octobre, l’Alliance du personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux (l’APTS) a reçu, cette semaine, un appui de taille dans ses revendications, celui des maires et préfète de la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau.
« Les différents élus de la MRC endossent les préoccupations de l’APTS dans leurs négociations, a fait valoir madame Chantal Lamarche, préfète de la MRC. Tout comme l’APTS, nous sommes pour le maintien et la proximité des services que nous sommes en droit de recevoir dans notre région. Nos élus déplorent les effets néfastes de la décentralisation. Le CISSSO doit en prendre note; c’est la population qui s’exprime à travers eux. »
Pour la représentante nationale de l’APTS dans la région, madame André Poirier, l’appui de ces élus envoie un message clair aux gestionnaires du CISSSO. « Il est rare qu’autant d’élus se rangent derrière une organisation syndicale comme la nôtre. C’est dire à quel point la situation est préoccupante dans la région et que l’APTS a raison, comme elle le fait, de s’opposer au rapatriement des services, de l’expertise et des ressources dans la seule ville de Gatineau. »
« À plus forte raison, d’insister Andrée Poirier, que la négociation actuelle, consécutive à la fusion des établissements, est de la plus haute importance. La convention locale qui en ressortira aura de fait une durée indéfinie, à la différence de la convention nationale, renégociable périodiquement. C’est dire que les changements apportés seront définitifs, souligne-t-elle. Il sera impossible de revenir en arrière par la suite: il faudra vivre avec. D’où l’importance de faire les bons choix. »
Malheureusement, déplore l’APTS, l’employeur a plutôt cherché depuis un an à obtenir des reculs importants dans les conditions de travail de ses employés : la gestion des vacances et la possibilité d’avoir accès à différents congés, la mobilité du personnel et un droit de gérance omniprésent.
« Les demandes de l’APTS n’ont pourtant rien de démesuré au point de provoquer l’impasse actuelle, déplore Andrée Poirier. Nous réclamons plus d’autonomie, le respect de la pratique professionnelle, une meilleure conciliation famille-travail-études, des conditions plus favorables à l’attraction et à la rétention du personnel de même que la stabilité des postes, rien qui ne soit pas à portée d’une entente raisonnable pour les deux parties. »
Le rapatriement des services et des ressources à Gatineau pèse également lourd sur le moral des troupes, de souligner la représentante de l’APTS. « Nos membres n’ont pas envie de déménager. Ils tiennent à leur communauté, ils souhaitent continuer à y travailler et poursuivre leur contribution au bien-être de la population. Et l’appui des élus de la MRC leur envoie le message qu’ils ont raison d’y tenir. »
Rappelons, en terminant, qu’une récente étude confirmait un sous-financement chronique des services de santé et de service sociaux en Outaouais, faisant de la région le parent pauvre du Québec en la matière, elle qui ne reçoit que 75 % du financement offert aux autres régions, malgré l’explosion de sa démographie. « Les enjeux sont énormes, de conclure Andrée Poirier, non seulement pour nous, mais pour toute la population. Voilà pourquoi nos membres sont déterminés plus que jamais et tiennent leur bout. Non, ils ne signeront pas n’importe quoi! »
À propos de l’APTS
Avec 55 000 membres, l’APTS est un syndicat indispensable du réseau public de la santé et des services sociaux. Elle représente plus d’une centaine de titres d’emploi distincts parmi le personnel professionnel et technique dans les domaines du diagnostic, de la réadaptation, de la nutrition, de l’intervention psychosociale, du soutien clinique et de la prévention. Dans la région de l’Outaouais, l’APTS représente 2 250 personnes salariées.