Manifestation pour une réforme du mode de scrutin
22 novembre 2022
Québec - Le 29 novembre à midi, la «Manifestation pour une réforme du mode de scrutin: prenons notre démocratie en main!» aura lieu devant l’Assemblée nationale. La manifestation est organisée par la Mobilisation citoyenne pour une réforme du mode de scrutin (MCRS) et supportée par le Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN), la Solution étudiante nationale pour un scrutin équitable (SENSÉ), la Coalition pour la réforme électorale maintenant!, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et l’Union étudiante du Québec (UEQ).
L’élection du 3 octobre dernier a donné lieu à des distorsions électorales énormes, le poids des partis à l’Assemblée nationale ne représente pas justement l’opinion des électeurs. L’ouverture des travaux parlementaires est le moment idéal pour exprimer notre désaccord avec le mode de scrutin en place et rappeler aux élus leur responsabilité à l’égard de la santé démocratique du Québec.
Selon un sondage Léger fait la semaine suivant l’élection, 54% des Québécoises et des Québécois désirent une réforme électorale, alors que seulement 27% y sont opposés. Toutefois, le premier ministre François Legault refuse toujours de discuter de la question. Lors de la manifestation, nous réclamerons une réforme du mode de scrutin à temps pour les élections de 2026. Celui que nous subissons actuellement est de toute évidence brisé, il est urgent de prendre notre démocratie en main. Nous invitons les citoyens à participer en grand nombre à la manifestation du mardi 29 novembre prochain, à midi, devant le Parlement à Québec. D’autres actions suivront dans les prochains mois.
« Ça fait des années qu’on laisse les partis s’occuper de la réforme et ils échouent à la mettre en place chacun leur tour. Il est temps qu’on prenne les choses en main, le changement doit venir de la population. » - Maël Ferland-Paquette, porte-parole de la Mobilisation citoyenne pour une réforme du scrutin
« Nous serons là en grand nombre pour rappeler au premier ministre qu’il a déjà cru, lui aussi, à la nécessité d’une réforme électorale, avant que ses ambitions partisanes deviennent trop fortes et l’amènent à dire le contraire de ce qu’il a dit à plusieurs reprises ces dernières années contre le système en place. Or, il ne peut pas le nier, notre démocratie est malade. Lors des élections du 3 octobre, nous avons connu les pires distorsions de notre histoire. Il faut que ça change! Nous sommes fiers d’appuyer le MCRS et invitons les Québécoises et les Québécois à venir manifester nombreux leur appui pour une démocratie plus saine et plus juste. » - Jean-Pierre Charbonneau,
président du Mouvement Démocratie Nouvelle
« Après l’abandon de la réforme par François Legault, il est clair que ce changement nécessaire ne pourra pas se faire sans que la société civile se mobilise. Les étudiant.e.s feront assurément partie de ce combat. Déjà, l’AGEEPP a voté le premier mandat de grève étudiante à ce sujet de l’histoire du Québec. » - Charles-Émile Fecteau, coordonnateur de la Solution étudiante nationale pour un scrutin équitable
« Le mouvement syndical soutient la réforme du mode de scrutin et participe à la Coalition pour la réforme électorale maintenant ! depuis sa création. C’est un enjeu fondamental pour notre vie démocratique, mais aussi pour la santé générale de notre société. Sans une représentation juste et équitable, le gouvernement est déconnecté des préoccupations réelles des gens. Un pouvoir arrogant et dominateur ne favorise pas la paix sociale. » - Denis Bolduc, secrétaire général de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et porte-parole de la Coalition pour la réforme électorale maintenant !
« Alors que le déficit de participation démocratique de la jeunesse est souvent dénoncé dans l’espace public, il est important de rappeler que les électrices et les électeurs novices, à 18, 19 et 20 ans, ne voient pas le poids de leur vote représenté adéquatement actuellement. Le cynisme présent chez plusieurs jeunes envers le monde politique, c’est aussi une conséquence de notre mode de scrutin inéquitable, ne l’oublions pas. » - Maya Labrosse, présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec
« Les jeunes de moins de 25 ans représentent le groupe d’âge ayant le plus faible taux de participation électorale. Or, ce n’est pas une fatalité. Il est possible, voire nécessaire, d’intéresser les jeunes à la politique. entendue, changeons notre mode de scrutin. » - Samy-Jane Tremblay, présidente de l’Union étudiante du Québec
Qu’est-ce que le MCRS ?
Le MCRS est une mobilisation citoyenne ayant pour but de mobiliser la population afin de mettre en place un mode de scrutin proportionnel mixte à compensation nationale et distribution régionale.
Source : Mobilisation citoyenne pour une réforme du scrutin