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CHANDLER – Près de six mois après l’annonce d’un financement de 15 M $ destiné à améliorer l’offre de services en psychologie pour les jeunes, notamment par l’ajout de 100 psychologues jeunesse, l’équipe régionale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) déplore l’absence de toute amélioration concrète en Gaspésie, où l’accès aux services est de plus en plus restreint.

Actuellement, plus de la moitié des postes des psychologues intervenant auprès des jeunes sont vacants en raison d’absences maladie, de congés parentaux ou à la suite de démissions. Pour les réseaux locaux de services de la Haute Gaspésie et de Rocher-Percé, il n’y a tout simplement plus de psychologues pour répondre aux besoins des jeunes. La direction du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Gaspésie tente de répondre à ces besoins en référant les patient·e·s aux travailleuses sociales, de sorte que celles-ci sont maintenant dans une situation de surcharge de travail comparable à celle des psychologues toujours en poste.

« La détresse psychologique est très élevée chez nos professionnelles en ce moment et le risque d’épuisement professionnel très inquiétant, s’inquiète Guylaine Michel, porte-parole APTS pour la Gaspésie. La pénurie de psychologues s’accentue à vitesse grand V depuis le début de la réorganisation du réseau, avec les tristes répercussions qui en résultent. »

La pire de ces conséquences est sans contredit la détérioration de la situation de certains jeunes qui se retrouvent confiés à la Direction de la protection de la jeunesse parce qu’on n’a pas pu agir à temps et prévenir l’aggravation de leurs difficultés à cause du manque de ressources en première ligne.

En centre jeunesse, l’insuffisance de ressources en psychologie pour donner suite aux évaluations et aux suivis ordonnés par le tribunal a aussi des effets néfastes sur les jeunes. Plusieurs sont ainsi maintenus plus longtemps dans des ressources d’accueil alors que tout devrait être mis en oeuvre pour leur permettre de retourner le plus rapidement possible dans leur milieu naturel.

« En bref, conclut la porte-parole syndicale, on ne donne pas le bon service au bon moment. Le réseau gaspésien est à des années-lumière de pouvoir concrétiser le leitmotiv du ministre "l’usager au coeur des services". Allô, y’a quelqu’un? »

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À propos de l’APTS

Avec ses 55 000 membres, l’APTS est un syndicat indispensable du réseau public de la santé et des services sociaux. Elle représente plus d’une centaine de titres d’emploi distincts parmi le personnel professionnel et technique dans les domaines du diagnostic, de la réadaptation, de la nutrition, de l’intervention psychosociale, du soutien clinique et de la prévention. L’APTS représente 850 salarié·e·s en Gaspésie