Le Réseau de Vigilance de l’Abitibi-Témiscamingue réclame un réinvestissement dans les services publics

20 février 2018

Le Réseau de Vigilance de l’Abitibi-Témiscamingue réclame un réinvestissement dans les services publics - APTS

Rouyn-Noranda -En cette journée mondiale pour la justice sociale, le Réseau de Vigilance de l’Abitibi-Témiscamingue (RVAT), à l’instar de la Coalition Main Rouge, demande un réinvestissement massif dans les services publics, les programmes sociaux et l’action communautaire autonome. Le RVAT regroupe des organismes, syndicats et groupes comptant plus de 30,000 membres dans la région.

D’une seule voix, les membres de groupes communautaires et populaires, de syndicats de l’enseignement, de la fonction publique, de la santé et des services sociaux ainsi que des groupes de femmes de la région , rappellent ainsi que sans répartition des richesses, la prospérité et la qualité de vie deviennent de moins en moins possible pour un nombre grandissants de citoyens et citoyennes de notre région. «C’est un gouvernement qui divise la population de telle sorte que les personnes qui ont subi les effets des coupes dans les services publics sont isolées et sans possibilité de faire entendre leur voix» de dire François Lemieux du Regroupement d’éducation populaire de l’Abitibi-Témiscamingue (RÉPAT).

Le résultat de cette façon de «gérer» l’État est catastrophique en Abitibi-Témiscamingue. Les groupes faisant partie du RVAT le constatent quotidiennement. «La société change», affirme Johanne Alarie du Centre Entre-Femmes de Rouyn-Noranda. «On dirait que les gens deviennent indifférents. C’est le cas vis- à-vis des femmes victimes de violence dont les besoins dans notre région sont criants et qui semblent plus que jamais souffrir sans être entendues. Et les coupes du gouvernement ne nous permettent même plus de toutes les aider…», d’ajouter Mme Alarie.


«Au sein de la fonction publique les réformes du gouvernement Couillard ont fait mal à tous les citoyens et citoyennes», affirme pour sa part Jacques-Michel Audet de l’APTS, syndicat qui regroupe la majorité du personnel professionnel et technique du secteur public de la santé et des services sociaux. «Vous avez entendu la détresse du personnel au sein du réseau de la santé dans notre région? C’est du jamais vu. À partir de cela, comprendre que ce même réseau fonctionne de plus en plus mal n’est pas très difficile. Et bien sûr, tout le monde en souffre»


Alors qu’on pouvait déjà, sans les derniers surplus de plus de 4 milliards $ avec lesquels le gouvernement a choisi de baisser les impôts, dégager des solutions fiscales avantageuses pour toute la société, on se retrouve avec des travailleurs et travailleuses épuisé-es ainsi qu’une population en manque criant de service de première importance. Et à cela le RVAT répond, comme la coalition Main Rouge, que seul un réinvestissement massif dans les écoles, dans les soins de santé, notamment en santé mentale, dans les services sociaux, dans les services pour les jeunes en difficulté, la culture, la protection de l’environnement, les services de garde éducatifs subventionnés, le logement social, l’aide sociale et les groupes d’action communautaire autonome, saura faire en sorte que tous aient au moins une chance d’accéder à une meilleure qualité de vie.