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Laboratoires d’hématologie de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont | Un cri du cœur pour éviter le bris de service

11 janvier 2022

Laboratoires d’hématologie de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont | Un cri du cœur pour éviter le bris de service - APTS

Montréal – L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) s’alarme des graves conséquences de la surcharge de travail dans les laboratoires d’hématologie de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Depuis plus d’un an, l’employeur a régulièrement recours à du temps supplémentaire et à du temps supplémentaire obligatoire (TSO) pour conserver les services nécessaires au maintien des activités courantes de l’hôpital. Pourtant, cette pratique ne fait qu’aggraver le phénomène de la surcharge de travail et menace de créer un bris de service.

Le personnel des laboratoires a par conséquent décidé de se mobiliser dans l’entrée principale de l’hôpital afin de lancer un cri du cœur. « Le recours systématique au TSO pour maintenir les services n’est pas viable. Il règle peut-être les problèmes des gestionnaires à court terme, mais il a surtout pour effet de démobiliser nos membres et de les pousser à quitter. Dans les dernières semaines, deux démissions ont été données et aucune nouvelle embauche n’est prévue. La gestion autoritaire nuit autant à nos membres qu’à l’ensemble de la population, qui s’attend légitimement à des services publics de qualité et accessibles », dénonce le président de l’APTS, Robert Comeau.

Les laboratoires d’hématologie de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont doivent être en mesure de fonctionner 24 heures par jour. Pourtant dans le quart de jour, le moins difficile à combler, les effets de la pénurie de main-d’œuvre se font aussi sentir. « Pour le quart de jour de lundi, près de 40 % des effectifs étaient absents. Qui plus est, certaines personnes ont dû prolonger leur journée de travail pour effectuer également le quart de soir. Ça ne peut pas continuer. Comment voulez-vous convaincre les jeunes de la relève de venir travailler ici quand la conciliation famille-travail est continuellement menacée? », déplore Nathalie Chalifoux, représentante nationale de l’APTS pour le CHUM et les laboratoires associés.

Pour l’organisation syndicale, qui représente plus de 5 400 membres œuvrant dans les laboratoires publics de toutes les régions du Québec, des solutions existent. « Nous souhaitons collaborer avec le gouvernement et les employeurs afin de surmonter les défis de surcharge de travail qui touchent nos membres. Dans un premier temps, à court terme, le gouvernement peut demander aux employeurs de revoir l’organisation du travail pour diminuer le recours au TSO, mettre en place des mesures de valorisation financière ainsi que communiquer publiquement les perspectives d’avenir dans ce secteur », concluent les deux porte-parole syndicaux.

À propos de l’APTS

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) regroupe et représente quelque 60 000 membres qui jouent un rôle indispensable au bon fonctionnement des établissements du réseau. Nos gens offrent une multitude de services en matière de diagnostic, de réadaptation, de nutrition, d’intervention psychosociale et de soutien clinique et de prévention, autant de services qui s’adressent à l’ensemble de la population.