La sécurité dans les RAC : attend-on un drame pour agir?

19 janvier 2019

La sécurité dans les RAC : attend-on un drame pour agir? - APTS

Longueuil  –  « La réalité décrite dans le reportage sur les enjeux de sécurité pour le personnel des résidences à assistance continue (RAC) paru dans Le Soleil du 24 janvier est malheureusement représentative des difficultés auxquelles sont confronté·e·s nos membres dans la plupart des RAC du Québec », rapporte Sylvain Lirette de l’APTS. La journaliste Élisabeth Fleury fait état des agressions fréquentes qui y surviennent, obligeant le personnel à faire appel aux forces de police pour protéger les employé·e·s et les autres résident·e·s. 


L’APTS a maintes fois dénoncé le manque de ressources dont disposent les intervenant·e·s pour bien faire leur travail auprès des personnes atteintes de déficience intellectuelle ou de trouble du spectre de l’autisme. D’ailleurs, à l’occasion d’un reportage de Davide Gentile diffusé sur les ondes de Radio-Canada en septembre 2018, qui traçait un triste portrait des conditions de vie de ces personnes, et des conditions de travail des intervenant·e·s, l’APTS avait reproché aux employeurs de trop souvent banaliser la violence envers les intervenant·e·s et de ne pas prendre en compte les risques associés au manque d’agents d’intervention dans les établissements.


Le syndicat déplore notamment le manque de formation offerte aux intervenant·e·s, souvent des jeunes récemment embauché·e·s, qui se trouvent démuni·e·s devant l’extrême violence dont peuvent faire preuve certaines personnes hébergées dans les RAC durant des périodes de crise.

 
Au nom des intervenant·e·s qu’elle représente, l’APTS a demandé à plusieurs reprises que soient renforcées les mesures de sécurité dans les RAC. Elle réclame en outre aux établissements la création de comités paritaire en santé et sécurité au travail spécifiques aux centres de réadaptation en déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme (CRDITSA), dont relèvent les RAC.