L’alliance APTS-FIQ rejette les offres du gouvernement
23 janvier 2020
Québec – C’est par des votes unanimes que les quelque 800 représentant·e·s syndical·e·s de l’alliance APTS-FIQ ont rejeté les offres du gouvernement du Québec à la table intersectorielle dans le cadre des négociations pour le renouvellement de la convention collective des 131 000 membres du réseau de la santé et des services sociaux qu’elle représente.
«C’est une véritable vague de colère qui a assailli nos délégations lors des présentations des offres méprisantes du Conseil du trésor déposées en décembre dernier. Alors que le réseau de la santé et des services sociaux vit une crise sans précédent, que les salarié·e·s travaillent à se rendre malades et qu’elles et ils peinent à offrir des soins et des services de qualité, sécuritaires et accessibles, le gouvernement ne trouve pas mieux que de jeter de l’huile sur le feu, attisant ainsi le mécontentement de nos membres. La réponse a été cinglante! Les offres insultantes de Christian Dubé ont été rejetées à l’unanimité par nos instances respectives», ont déclaré les présidentes de l’APTS et de la FIQ, L'APTS en négo Andrée Poirier et Nancy Bédard.
Pour illustrer symboliquement leur mécontentement, les militant·e·s réuni·e·s devant l’Assemblée nationale ont passé les propositions du gouvernement à la déchiqueteuse, jugeant qu’elles ne valaient pas plus que le papier sur lequel elles étaient imprimées.
«Les offres du gouvernement sont en dessous de ses propres prévisions de croissance des salaires, de celle de ses revenus et du revenu des ménages. Elles sont même en dessous de l’inflation. C’est dire le peu de considération qu’il a pour les salarié·e·s du réseau de la santé et des services sociaux. Il dit à celles et ceux qui en sont le cœur, c’est-à-dire nos membres, qu’elles et ils sont condamné·e·s à endurer des conditions de travail exécrables et à travailler à se rendre malades», ont décrié Mmes Poirier et Bédard.
Mais il ne s’agit pas que du salaire. Les propositions gouvernementales sont tout aussi anémiques, voire inexistantes, sur des sujets cruciaux tels que le régime de retraite, les droits parentaux et les disparités régionales. En fait, le gouvernement ne semble pas vouloir s’attaquer au problème de rétention et d’attraction de la main-d’œuvre qui frappe de plein fouet le réseau.
«Le gouvernement se doit de déposer des offres respectueuses à la table de négociation, des offres qui reconnaissent le travail effectué par les professionnelles en soins et les professionnel·le·s et technicien·ne·s de la santé et des services sociaux. Que le président du Conseil du trésor se le tienne pour dit, travailler à se rendre malade, c’est terminé!», ont conclu les deux présidentes.