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Ce projet, lancé cet automne, se décline de trois façons.

D’abord, le personnel qui s’installe dans la région peut se voir remettre une indemnité d’installation  liée aux frais de déménagement allant jusqu’à 25 000 $.
Il y a 15 000 $ à l’embauche pour le nouvel employé, pour qu’il vienne offrir une disponibilitéminimale de quatre jours par semaine, pour une période de 36 mois, et d’autres primes [...] au maintien de l’emploi , précise Jenny Tardif, représentante nationale de l’APTS en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine.

Les stagiaires peuvent quant à eux bénéficier d’une aide financière au logement ainsi qu’une prime de rétention s’ils décident de rester dans la région et d’y travailler.C’est 250 $ par semaine pour offrir une allocation au logement aux stagiaires, à condition de venir travailler pour le CISSS de la Gaspésie pour une période de deux ans par la suite. 

En Gaspésie, de nombreux postes dans différents secteurs professionnels et techniques restent 
vacants.
C’est notamment le cas pour 31 % des postes de psychologues, 14 % des postes d’orthophonistes 
et 33 % des postes en électrophysiologie médicale, d’après les informations de Jenny Tardif.
C’est des services qui doivent être assumés par les collègues de travail, quand les postes demeurent vacants. Alors, on essaie de faire en sorte d’augmenter le nombre d’embauches puis d’améliorer ce taux de rétention là, pour stabiliser nos équipes, explique Mme Tardif.

Quand on parle des éducateurs en centre jeunesse, par exemple, c’est un taux de roulement élevé qu’on veut atténuer pour pouvoir bâtir un sentiment de confiance entre les jeunes et leur intervenant, et éviter de se tourner vers de la main-d’œuvre indépendante en agence , renchérit la représentante syndicale.

Le CISSS a lui aussi ciblé des emplois à risque d’être en pénurie de main-d’œuvre. Certains le sont déjà, prévient Chantal Pellerin, conseillère cadre à la direction des ressources humaines, volet relations de travail, au CISSS de la Gaspésie.
On a priorisé le secteur de la protection de la jeunesse, parce que le recrutement y est difficile et le taux de roulement est élevé […], mais aussi des secteurs à risque comme les éducateurs spécialisés, des travailleurs sociaux, des techniciens de laboratoire, des ergothérapeutes, des nutritionnistes, etc., qui sont vraiment des emplois qui sont en difficulté de recrutement , soutient Mme Pellerin