COVID-19 | Les membres de l’APTS manifestent à Val-d’Or pour des conditions décentes, vitales pour sortir de la crise!
4 juin 2020
Val-d’Or – Les membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) manifestent aujourd’hui devant le CLSC de Val-d’Or pour faire reconnaître le travail essentiel des professionnel·le·s et des technicien·ne·s dans le contexte de la COVID-19 et pour dénoncer le traitement injuste qui leur est imposé par le gouvernement Legault depuis le début de la crise.
«Refus des primes pour nos membres prenant soin des personnes infectées par le coronavirus et réduction des vacances, voilà des décisions qui discréditent l’implication quotidienne et vitale des travailleuses et des travailleurs alors que ces salarié·e·s sont sur la ligne de front dans l’offensive contre la COVID-19. Le gouvernement ne prend pas soin du personnel essentiel et refuse de reconnaître l’importance de celles et ceux qui s’essoufflent dans l’ombre», dénonce Andrée Poirier, présidente de l’APTS.
Des professionnel·le·s et des technicien·ne·s privé·e·s des primes de risque
Les membres de l’APTS manifestent également contre la discrimination dans l’octroi des primes de risque allant jusqu’à 8% pour les salarié·e·s travaillant auprès de personnes atteintes de la COVID-19. Il est inacceptable que le travail fait par des personnes technologues en imagerie médicale, nutritionnistes, physiothérapeutes, technologues en électrophysiologie médicale, ergothérapeutes ou travailleuses sociales, par exemple, ne soit pas reconnu alors qu’elles sont en contact avec de la clientèle infectée ou potentiellement infectée.
«Comment le gouvernement justifie-t-il une telle discrimination? Notre demande est simple : à risque égal, reconnaissance égale. Il est essentiel de respecter nos membres si l’on veut poursuivre la lutte contre l’épidémie. C’est loin d’être terminé», fait valoir Claudie Beaudoin, représentante nationale de l’APTS pour la région de l’Abitibi-Témiscamingue.
La sécurité du personnel doit être une priorité
Alors que le déconfinement s’amorce dans plusieurs régions, l’APTS insiste pour que des mesures de protection appropriées soient mises en œuvre par le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue afin d’assurer la sécurité de ses membres. «Quand on constate que les entreprises privées en font plus que le réseau de la santé et des services sociaux pour assurer la protection de leurs salarié·e·s, il y a lieu de s’interroger. Nous demandons à notre employeur de s’assurer que nous puissions offrir nos services à la population dans un environnement sécuritaire où nous ne craindrons pas d’être mis·es en danger ou d’infecter nos proches», poursuit Claudie Beaudoin.
Réduction des vacances estivales
L’APTS presse également le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue de rassurer le personnel professionnel et technique en confirmant officiellement l’octroi du calendrier de vacances comme prévu par les conventions collectives. Plusieurs membres de l’APTS ont été réassigné·e·s à des tâches hors de leur champ d’expertise pour prêter main-forte dans des secteurs critiques. Ceux et celles qui sont resté·e·s à leur poste d’origine gardent le fort et doivent assumer la charge de leurs collègues, en plus de la leur, auprès de personnes vulnérables. Les vacances ne sont pas un luxe mais un répit nécessaire avant de retourner au front pour endiguer l’épidémie.
«Nous tenons le réseau à bout de bras. Quelle reconnaissance obtient-on en retour? On a donné les pleins pouvoirs aux dirigeants des établissements à coups d’arrêtés ministériels en leur permettant de suspendre nos conventions collectives. On menace toujours de retirer le droit à des vacances aux personnes qui luttent depuis des mois pour endiguer une épidémie qui, elle, ne discrimine pas. Nous sommes tou·te·s à risque. Un traitement équitable pour les professionnel·le·s et les technicien·ne·s, c’est vital si on veut enrayer la crise!» a conclu Andrée Poirier.
À propos de l’APTS
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) regroupe et représente quelque 56 000 membres qui jouent un rôle indispensable au bon fonctionnement des établissements du réseau, dont plus de 1 600 en Abitibi-Témiscamingue. Nos gens offrent une multitude de services en matière de diagnostic, de réadaptation, de nutrition, d’intervention psychosociale et de soutien clinique et de prévention, autant de services qui s’adressent à l’ensemble de la population.