COVID-19 | Les membres de l’APTS manifestent à Québec pour un traitement juste et équitable, vital pour sortir de la crise!

4 juin 2020

COVID-19 | Les membres de l’APTS manifestent à Québec pour un traitement juste et équitable, vital pour sortir de la crise! - APTS

Québec – Les membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) manifestent aujourd’hui devant l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec pour dénoncer le traitement injuste qui leur est imposé par le gouvernement Legault depuis le début de la crise de la COVID-19.

«Refus des primes pour nos membres en centre hospitalier et réduction de vacances, voilà des décisions qui discréditent l’implication quotidienne et vitale des travailleuses et travailleurs alors que ces personnes sont sur la ligne de front dans l’offensive contre la COVID-19. Le gouvernement ne prend pas soin du personnel essentiel et refuse de reconnaître l’importance de celles et ceux qui s’essoufflent dans l’ombre», dénonce Steve St-Onge, représentant national de l’APTS pour la Capitale-Nationale.

L’APTS déplore que les travailleuses et travailleurs envoyé·e·s en renfort dans d’autres services n’aient aucune indication concernan
t le moment où ils et elles pourront reprendre leurs activités professionnelles habituelles. Ces personnes sont épuisées par les efforts soutenus des dernières semaines et peinent à concilier famille et travail. Cela affecte gravement la santé mentale du personnel, de qui on exige pourtant d’offrir des services essentiels.


Des professionnel·le·s et des technicien·ne·s privé·e·s des primes de risque

Les membres de l’APTS manifestent également contre la discrimination dans l’octroi des primes de risque allant jusqu’à 8% pour les salarié·e·s travaillant auprès de personnes atteintes de la COVID-19. Il est inacceptable que le travail fait par des personnes technologues en imagerie médicale, nutritionnistes, physiothérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes ou travailleuses sociales, par exemple, ne soit pas reconnu au même titre que celui d’une infirmière ou d’un·e préposé·e aux bénéficiaires qui est sur le même étage, au même moment, en contact avec les mêmes patient·e·s.

«Comment le gouvernement justifie-t-il une telle discrimination? Notre demande est simple : à risque égal, reconnaissance égale. Il est essentiel de respecter nos membres si l’on veut poursuivre la lutte contre l’épidémie. C’est loin d’être terminé», fait valoir le porte-parole syndical.

Réduction des vacances estivales

Les demandes de congés, de journées fériées et de vacances sont difficilement acceptées, voire souvent annulées à la dernière minute en raison des pouvoirs importants accordés aux gestionnaires par les arrêtés ministériels. Plusieurs membres de l’APTS ont été réassigné·e·s à des tâches hors de leur champ d’expertise pour prêter main-forte dans des secteurs critiques. Ceux et celles qui sont resté·e·s à leur poste d’origine gardent le fort et doivent assumer la charge de leurs collègues, en plus de la leur, auprès de personnes vulnérables.

«Nous tenons le réseau à bout de bras. Quelle reconnaissance obtient-on en retour? On a donné les pleins pouvoirs aux dirigeants des établissements à coups d’arrêtés ministériels en leur permettant de suspendre nos conventions collectives. On menace maintenant de retirer le droit à des vacances aux personnes qui luttent depuis des mois pour endiguer une épidémie qui, elle, ne discrimine pas. Nous sommes tout·e·s à risque. Un traitement équitable pour les professionnel·le·s et les technicien·ne·s, c’est vital si on veut enrayer la crise!» a conclu Steve St-Onge.

À propos de l’APTS

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux regroupe et représente quelque 56 000 membres qui jouent un rôle indispensable au bon fonctionnement des établissements du réseau, dont près de 2 400 dans la Capitale-Nationale. Nos gens offrent une multitude de services en matière de diagnostic, de réadaptation, de nutrition, d’intervention psychosociale et de soutien clinique et de prévention, autant de services qui s’adressent à l’ensemble de la population.