Comité d'accueil populaire - caucus de la CAQ à Rimouski
30 août 2024
Rimouski - La pression continue de s’accentuer sur le gouvernement Legault, qui multiplie les mauvaises décisions. Après avoir nié l’existence des multiples crises que traverse notre société des mois durant : crise du logement, crise du coût de la vie, crise dans le réseau des services éducatifs à l’enfance, crise en éducation, le gouvernement maintient le cap et fonce tout droit dans le mur. Ces derniers mois, la gronde se manifeste dans les sondages comme dans la rue : la CAQ est en déroute. Un collectif d’organisations syndicales et communautaires composé d’Action populaire Rimouski-Neigette, de l’APTS Bas Saint-Laurent, du Conseil central CSN du Bas-Saint-Laurent et du Conseil régional FTQ Bas Saint-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine souhaite aujourd’hui se faire entendre, à l’occasion du caucus pré-sessionnel de la CAQ à Rimouski.
Après bientôt six ans au pouvoir, la CAQ a un bien triste bilan. Les gens ordinaires continuent de s’appauvrir, le coût des biens de base augmente sans cesse et le gouvernement refuse d’intervenir sérieusement. À coups de mesurettes, il distribue de l’argent ça et là, sans jamais investir d’une manière structurante pour améliorer le sort des gens issus des classes moyenne et populaire. Nous assistons ainsi à une augmentation historique de la précarité et des inégalités sociales ainsi qu’à une explosion de l’itinérance d’un bout à l’autre de la province, tandis que la valse des milliards se poursuit pour les entreprises multinationales inscrites dans la filière batterie. On évoque désormais sans retenue des possibles augmentations des tarifs d’Hydro et on orchestre une toute nouvelle vague d’austérité en santé et services sociaux. Tout cela a raison de nous inquiéter.
Dans une région comme le Bas Saint-Laurent, il est capital de protéger le filet social. En 2023, c’est au Bas Saint-Laurent qu’on comptait le plus de ménages locataires pauvres au Québec. Notre région est aussi marquée par un bilan démographique négatif, accentué par le vieillissement prononcé de notre population. Dans ce contexte, les interventions de l’État pour soutenir le développement des logements sociaux et communautaires, l’accessibilité à des services publics gratuits et universels ainsi qu’à des mesures durables d’aide sont capitales. Il en va de la pérennité de l’occupation de notre territoire.
«Nous refusons la vision à courte vue du gouvernement et nous inquiétons de ses conséquences sur notre région» mentionne Johannie Blais, présidente du syndicat APTS Bas Saint-Laurent. «Le réseau de la santé et des services sociaux se relève à peine de la vague d’austérité libérale, en imposer une nouvelle, dans la foulée des réformes en cours est irresponsable et risque d’être porteur de lourdes conséquences pour l’accès aux soins dans notre région» prévient Mme. Blais.
«Nous souhaitons aujourd'hui rappeler que le 4ème Plan d'action gouvernemental visant la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale est extrêmement décevant. Aucune mesure structurante n’y est proposée. On aurait pu s'attendre à un plan bien plus ambitieux étant donné le contexte difficile que subit la population à l’heure actuelle. Pour nous, c’est un autre rendez-vous manqué» mentionne Michel Dubé, coordonnateur d'Action Populaire Rimouski-Neigette
«Il faut dénoncer la CAQ qui s’entête dans sa grande réforme du réseau de la santé. Les travailleuses et travailleurs, mais aussi toute la population, n’en sortiront que perdants à long terme. Nous réclamons un réseau vraiment public tenant compte des besoins spécifiques de notre région, l’accessibilité pour tous et des conditions de travail adéquates pour le personnel.» souligne Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent.
«Étant une ville de service, il est inconcevable que des grands joueurs, tel que Telus qui ont aboli au-delà de 300 postes, les désengagements des caisses populaires qui ferme des bureaux et guichets dans les villages qui compte moins de citoyens, ces décisions mettre en péril la vitalité de ces communautés. La région vit un vieillissement alarmant de la population, il faut investir afin de garder les jeunes et les inciter à venir vivre dans notre belle région.» souligne Yves-Aimé Boulay, conseiller régional au Conseil régional FTQ Bas Saint-Laurent-Gaspésie-Îles de la Madeleine.
Sources :
Action Populaire Rimouski-Neigette
APTS Bas Saint-Laurent
Conseil central CSN Bas-Saint-Laurent
Conseil régional FTQ Bas Saint-Laurent-Gaspésie-Îles de la Madeleine