Budget 2020 | Le retour des services sociaux et de la santé publique comme acteurs clé

10 mars 2020

Québec – C’est un accueil favorable que l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) a réservé au deuxième budget du gouvernement Legault. En ciblant les services sociaux et la santé publique, le gouvernement confirme la véracité des constats que l’APTS avait faits au cours des dernières années sur le manque de financement de la première ligne et des mesures en prévention.

«Si on veut une population en santé, il faut investir en prévention et dans la première ligne. Avec des dépenses dans les services sociaux qui dépassent la moyenne du ministère, ce budget redonne aux services en santé publique, en santé mentale, en déficience intellectuelle et troubles du spectre de l’autisme, en déficience physique, en soutien aux personnes âgées ainsi qu’auprès des jeunes en difficulté le rôle d’acteurs clés pour améliorer la santé globale de la population», a commenté Andrée Poirier, présidente de l’APTS.

Alors que le premier budget du ministre des Finances, Éric Girard, avait mis de côté le refinancement des services sociaux, à l’exception du soutien aux personnes âgées, ce deuxième budget redresse la barre et permet de corriger en partie le sous-financement découlant de l’austérité libérale. Par contre, il reste encore beaucoup de travail à faire pour revenir au niveau de financement d’il y a 10 ans.

«Avec ce budget, les ministres McCann, Carmant et Blais ont la marge de manœuvre nécessaire pour agir auprès des populations vulnérables. Pour réussir, il faut améliorer les conditions de travail, enrayer la surcharge, mettre un stop à la violence et assurer que le personnel professionnel et technique puisse travailler dans un milieu sécuritaire», a poursuivi Andrée Poirier.

Protection de la jeunesse

Bien que les investissements dans la protection de la jeunesse n’atteignent pas encore les besoins qu’elle évalue à 270 millions$, l’APTS salue l’effort de 90 millions$ récurrents pour prendre soin des jeunes en position vulnérable. Avec les 65 millions$ annoncés au cours de l’année passée par le ministre Lionel Carmant, plus de la moitié du chemin a été parcouru en un an.

«Nous martelons le même message depuis des mois : il est urgent de donner aux intervenant·e·s œuvrant dans les centres jeunesse les outils nécessaires pour qu’ils et elles puissent réaliser leur travail dans des conditions favorisant le succès de leur intervention auprès des enfants. Oui, ça passe par des investissements importants, mais ça passe aussi par une amélioration de l’organisation du travail. Et pour réussir cette opération, il faut que les intervenant·e·s soient impliqué·e·s dans le processus. On aura beau dégager des budgets pour embaucher du personnel, si les conditions de travail sont exécrables personne ne viendra travailler dans le réseau de la santé et des services sociaux», a rappelé la présidente de l’APTS.

Fonds des générations

Un bémol au tableau, les versements au Fonds des générations sont maintenus. Pour l’APTS, le gouvernement Legault se prive ainsi de montants importants pour renforcer les services publics. «Le Fonds des générations a rempli sa fonction. Nous avons maintenant la marge de manœuvre pour offrir aux Québécoises et aux Québécois les services auxquels ils et elles ont droit et dont les plus vulnérables ont grandement besoin», a conclu Andrée Poirier.

À propos de l’APTS

L’Alliance du personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux (l’APTS) regroupe et représente quelque 55 000 membres qui jouent un rôle indispensable au bon fonctionnement des établissements du réseau. Nos gens offrent une multitude de services en matière de diagnostic, de réadaptation, de nutrition, d’intervention psychosociale et de soutien clinique et de prévention, autant de services qui s’adressent à l’ensemble de la population.