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L’APTS obtient un mandat sans équivoque en faveur de la grève dans le Nord de l'Île de Montréal

07 mai 2021

Image L’APTS obtient un mandat sans équivoque en faveur de la grève dans le Nord de l'Île de Montréal

Montréal – C’est avec 92,4 % de votes favorables que l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) a obtenu le mandat de déclencher une grève d’au plus 10 jours, à la suite d’une consultation de ses membres durant les 6 dernières semaines, se terminant hier.

« L’intransigeance du gouvernement dans ces négociations ne fera qu’aggraver la pénurie de main-d’œuvre dans le réseau de la santé et des services sociaux (RSSS). En ne démontrant aucune ouverture pour amorcer un véritable rattrapage salarial et en refusant d’améliorer globalement les conditions de travail, le premier ministre Legault et sa présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, ont poussé nos membres à bout. Et la conférence de presse grotesque de dimanche dernier, durant laquelle M. Legault a tenté de maquiller son 5 % d’augmentation salariale sous les apparences d’un 8 %, a mis le feu aux poudres. Le traitement inéquitable infligé par le gouvernement de la CAQ au personnel professionnel et technique ne fait que renforcer la détermination de nos membres à débrayer si rien ne change », ont averti les personnes représentantes nationales de l’APTS à Montréal : Caroline Letarte-Simoneau, Daniel Dubé, Josée Fréchette, Nathalie Chalifoux, Robert Comeau et Teresa Muccari.

Pour le syndicat, la vision étriquée du gouvernement Legault, excluant totalement des titres d’emploi de toute amélioration de leurs conditions de travail, mènera directement à une succession de crises qu’il pourrait prévenir en travaillant sur des solutions globales dès maintenant plutôt qu’en jouant la carte de la division. À Montréal, les membres de l’APTS ont répliqué en démontrant leur solidarité par un vote massif, allant de 91,3 % à 100 % en faveur de ce mandat de grève selon les établissements.

Votes de grève par établissement

CHUM

92,8 %

CIUSSS de l'Ouest-de-l'île-de-Montréal

93,2 %

CIUSSS du Nord-de-l'île-de-Montréal

92,8 %

CIUSSS du Centre-Ouest-de-l'île-de-Montréal

97,4 %

CIUSSS du Centre-Sud-de-l'île-de-Montréal

91,3 %

CUSM

94,5 %

Centre Miriam - Complexe Guimont

100 %

CHSLD Bourget

100 %

Hôpital de réadaptation Villa Medica

100 %

Hôpital Marie-Clarac

94,4 %

Hôpital Shriners pour enfants

100 %

Institut de Cardiologie de Montréal

94,1 %

Résidence Angelica

100 %

Résidence Berthiaume-Du Tremblay

100 %

 

« Ce gouvernement gère le RSSS selon les urgences du moment. Il faut qu’il y ait une crise pour qu’il daigne s’attaquer aux problèmes de surcharge de travail et d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre par exemple. Les listes d’attente explosent partout : en santé mentale, en réadaptation, pour obtenir des résultats d’analyse sanguine ou d’une biopsie, pour passer des examens d’imagerie médicale, etc. Une crise comme celle de la DPJ pourrait survenir à tout moment dans d’autres secteurs. Il faut une réponse énergique et globale si on veut rebâtir notre réseau public et éviter des événements tragiques. C’est ce que l’APTS propose », ont poursuivi les personnes représentantes syndicales.

Le Rapport Laurent sans écho à la table de négociation

L’APTS déplore le fait que le gouvernement n’ait pas encore bonifié les offres pour les intervenant·e·s en protection de la jeunesse afin de tenir compte des recommandactions de la Commission spéciale pour les droits des enfants et la protection de la jeunesse (CSDEPJ), présidée par Régine Laurent.

« Le Rapport Laurent vient appuyer l’ensemble des demandes que nous avons faites pour diminuer la surcharge de travail et favoriser l’attraction et la rétention des intervenant·e·s afin d’offrir les services auxquels les enfants et leurs familles ont droit. Dimanche dernier, le premier ministre nous a dit qu’il avait été suffisamment patient, après 18 mois de négociations. Mais qu’attend-t-il alors pour mettre en place les mesures nécessaires pour offrir aux enfants vulnérables du Québec des services à la hauteur de leurs besoins? », demandent les porte-parole.

Au cours des prochains jours, le syndicat consultera ses différentes instances pour déterminer quand et comment ses membres exerceront ces journées de grève si le gouvernement Legault ne bonifie pas substantiellement les offres qu’il a déposées le 31 mars dernier. Toute entente devra comprendre un véritable rattrapage salarial.

« Le premier ministre Legault se plaint sur toutes les tribunes que le Québec accuse un retard salarial avec l’Ontario et que l’on doit offrir des emplois avec une rémunération élevée si nous voulons le combler. Or il refuse d’appliquer cette solution à son réseau public de santé et de services sociaux. Pourtant, le salaire de base d’une technologiste médicale de l’autre côté de la rivière des Outaouais dépasse le salaire maximal de sa vis-à-vis au Québec. S’il veut atteindre ses objectifs, il faut que les bottines suivent les babines et qu’il accorde un rattrapage salarial aux travailleuses et travailleurs du RSSS », ont conclu Caroline Letarte-Simoneau, Daniel Dubé, Josée Fréchette, Nathalie Chalifoux, Robert Comeau et Teresa Muccari.

À propos de l’APTS

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) regroupe et représente quelque 60 000 membres qui jouent un rôle indispensable au bon fonctionnement des établissements du réseau, dont plus de 15 000 à Montréal. Nos gens offrent une multitude de services en matière de diagnostic, de réadaptation, de nutrition, d’intervention psychosociale et de soutien clinique et de prévention, autant de services qui s’adressent à l’ensemble de la population.

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