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Au cœur de la DPJ | L’envers de la médaille

22 mars 2021

Image Au cœur de la DPJ | L’envers de la médaille

Alors que la série documentaire Au cœur de la DPJ se termine ce soir sur les ondes de RDI, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) souhaite souligner un aspect essentiel du travail des intervenant·e·s qui n’a malheureusement pas pu être abordé dans les épisodes : le nombre impressionnant de dossiers avec lesquels ils et elles doivent composer ainsi que la surcharge de travail que cela entraîne.

« Dans la série, on a vu combien une seule famille pouvait exiger de temps et d’investissement émotif pour une intervenante. Ce qu’on n’a pas vu, c’est que chaque intervenant·e doit mettre la même énergie en même temps dans les dizaines de dossiers dont il·elle a la responsabilité. C’est la pression subie pour prendre un autre “cas” parce que ça déborde de partout. C’est le dossier mis de côté lors d’une intervention d’urgence », a commenté le 3e vice-président de l’APTS, Benoit Audet.

Bien qu’il soit très conscient des contraintes entourant la confidentialité des dossiers, des autorisations nécessaires pour couvrir un tel sujet et de l’angle choisi par la production, le syndicat qui représente plus de 10 000 intervenant·e·s en protection de la jeunesse croit qu’il aurait fallu exposer le fait qu’une partie de la crise que traverse la DPJ s’explique par les problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. D’ailleurs, le ministre Lionel Carmant a lui-même reconnu lors d’une entrevue où il commentait la nomination d’une directrice nationale de la protection de la jeunesse que les services de la protection de la jeunesse pâtissaient d’un exode des intervenant·e·s.

« En ce moment, le travail du ministre Carmant devrait consister à mettre de la pression sur sa collègue au secrétariat du Conseil du trésor, Sonia Lebel, afin d’améliorer les conditions de travail des intervenant·e·s en centre jeunesse. Ce n’est pas normal qu’après plus de 16 mois de négociation le gouvernement n’ait pas encore présenté des solutions concrètes et pérennes pour favoriser l’attraction et la rétention de ce personnel dont l’expertise gagnerait à être réellement reconnue », a déploré Benoit Audet.

L’APTS tient à applaudir l’ensemble des intervenant·e·s qui ont participé à cette série documentaire et qui ont accepté que leurs gestes, leur jugement clinique, leurs doutes et leurs émotions soient exposés sur la place publique afin de faire connaître ce métier qui les passionne.

« Au nom du syndicat et en mon nom personnel, je tiens à remercier et à féliciter toutes les personnes qui ont contribué à valoriser le travail indispensable de ces professionnelles et de ces techniciennes qui s’activent chaque jour à protéger ce qu’on a de plus précieux : nos enfants. Se mettre à nu devant une caméra et prêter flan à la critique n’est pas de tout repos. Elles s’en sont sorties avec brio. Vous avez toute notre admiration », a conclu le 3e vice-président de l’APTS.

À propos de l’APTS

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) regroupe et représente quelque 60 000 membres qui jouent un rôle indispensable au bon fonctionnement des établissements du réseau. Nos gens offrent une multitude de services en matière de diagnostic, de réadaptation, de nutrition, d’intervention psychosociale et de soutien clinique et de prévention, autant de services qui s’adressent à l’ensemble de la population.

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